Histoire et patrimoine

Petits patrimoines

Faisant partie du patrimoine, sept croix de chemin sont toujours en place à différents endroits de la municipalité. Pour plus d’informations sur les petits patrimoines de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, consultez le document de L’inventaire des petits patrimoines de la municipalité sur le site internet de la MRC de Kamouraska.

La première chapelle

Une chapelle de colombage a été érigée en 1715 dans le secteur que l’on appelait le Haut de Sainte-Anne (le secteur ouest de la municipalité le long de la Route 132), puis une église en pierre est construite en 1735. Incendiée en 1766, elle est reconstruite sur les mêmes murs.  Elle servira au culte jusqu’en 1800, année où on érige un nouveau temple religieux plus à l’est, près du site actuel de la cathédrale de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. La Société Saint-Jean-Baptiste a fait construire une petite chapelle commémorative en 1952 avec des pierres de l’ancienne église.
La petite chapelle commémorative, située sur la route 132 Photo : Liette Desjardins

La petite chapelle commémorative, située sur la route 132

Photo : Liette Desjardins

L’ancien cimetière

Autour de la petite chapelle reposent 1512 personnes qui furent inhumées du 8 février 1715 au 5 octobre 1799.  Dans les faits, ce nombre est plus élevé. Les registres paroissiaux de 1755 à 1759 étant disparus, on peut évaluer que près de 1550 personnes reposent dans ce champ.

 Les noms des familles dites de « souche »

Il y a 219 noms de famille que vous retrouverez sur un panneau situé sur le site de la première chapelle, ainsi que le nombre de représentants pour chacune d’elles (réalisé par la Société historique de la Côte-du-Sud).

Fouille et inventaire archéologiques, Maison Pelletier

La fouille et l’inventaire de la Maison Pelletier (CiEm-4) ont été effectués suite à un constat archéologique de la découverte fortuite en 2020 d’une fondation en pierre au 52A route 132 à Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Le constat archéologique a permis de confirmer la présence d’un site archéologique, celui de la Maison Pelletier. La fouille et l’inventaire archéologiques du site la Maison Pelletier a permis de documenter et de mettre en lumière un site archéologique d’importance pour le patrimoine de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Pour plus d'informations, vous êtes invité à consulter le rapport suivant: FOUILLE ET INVENTAIRE ARCHÉOLOGIQUES, MAISON PELLETIER, CiEm-4, SAINTE-ANNE-DE-LA-POCATIÈRE

La première Ferme expérimentale fédérale

La municipalité a bénéficié pendant plusieurs années de la présence de la première Ferme expérimentale fédérale, dont les installations et les champs étaient situés le long de la rue de la Ferme et de la route Sainte-Anne-Saint-Onésime. Plusieurs bâtiments témoignent de cette époque. Le Centre de développement bioalimentaire du Québec et ses installations se retrouvent principalement dans ce secteur aujourd’hui.
Ferme expérimentale fédérale Photo : Archives de la Côte-du-Sud

Ferme expérimentale fédérale

Photo : Archives de la Côte-du-Sud

[1] 1 lieue = 3 milles ou 4 kilomètres. [2] Greffe Gilles Rageot, 21 octobre 1670. [3] Idem. [4] François Gagnon, Les seigneurs de La Pocatière, p. 10-11.  
On ne peut parler de la seigneurie de La Pocatière, à la Grande-Anse, sans mentionner la première seigneurie octroyée dans notre région. Le premier avril 1656, le gouverneur Jean de Lauzon concède à Nicolas Juchereau de Saint-Denis trois lieues[1] de front sur le fleuve Saint-Laurent par deux lieues de profondeur qui deviendra la seigneurie des Aulnaies. La fille de Juchereau, Marie-Anne, épouse le 29 novembre 1669 François Pollet de la Combe Pocatière, capitaine réformé et maréchal des logis du régiment Carignan-Salières arrivé au pays en 1665. Le 18 septembre 1670, Juchereau cède à son gendre une demi lieue de front, sur deux lieues de profondeur au lieu appelé Kannisissigit, c’est-à-dire lieu où il y a beaucoup de castors, par les Amérindiens et la Grande-Anse par les Français. Il s'agit de la partie est de sa seigneurie. Ce fief prendra par la suite le nom de fief Saint-Denis de Sainte-Anne. Il s’étend de la route Jeffrey actuelle au motel Le Martinet. Le 21 octobre 1670, Pollet passe contrat avec Jean Langlois le jeune. Ce dernier, charpentier de navire, s'engage à l'amener en chaloupe à la Grande-Anse avec tous "les ustancilles qui luy sont nécessaire pour luy rendre service pour son establissement."[2] Pollet devient ainsi le premier Français à s'établir dans notre région. Sur ce fief, il se réserve un domaine de 26 arpents et s'y construit une maison de vingt pieds de long par quinze de large en pieux. Les pieux étaient de petits arbres que l'on aiguisait à un bout et que l'on plantait côte à côte dans la terre pour faire les murs. Le plancher de ces maisons était en terre battue et la toiture bien souvent en foin de mer avec une cheminée de terre grasse. Pollet décède sur son fief le 20 mars 1672. À ce moment il y a défriché trois arpents de terre nette, un arpent de bois abattu et débité et deux arpents de bois abattu[3].
Vue vers le fief de François Pollet de la Combe Pocatière (secteur ouest de la municipalité) Photo : Archives de la Côte-du-Sud

Vue vers le fief de François Pollet de la Combe Pocatière (secteur ouest de la municipalité)

Photo : Archives de la Côte-du-Sud

Le 29 octobre 1672 son épouse Marie-Anne Juchereau reçoit, de l’intendant Jean Talon, une seigneurie d'une lieue et demie le long du fleuve, par autant de profondeur qui joint du côté ouest à l'arrière-fief défriché par son époux. Plusieurs officiers du régiment Carignan-Salières obtinrent une seigneurie cette année-là. Elle récolte ainsi les fruits du dur labeur accompli par son époux dans les armées du roi. Cette nouvelle seigneurie sera connue sous les noms de Grande-Anse, Sainte-Anne-du-Sud [par opposition à Sainte-Anne-du-Nord qui est Sainte-Anne-de-Beaupré] et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Ce dernier nom a pour origine le prénom de la première seigneuresse, Marie-Anne Juchereau, dont la paroisse religieuse portera le vocable de Sainte-Anne et une partie du nom de famille de François Pollet de la Combe Pocatière. Les ancêtres de Pollet pratiquaient, dans le Dauphiné, l’élevage du poulet, en provençal pollet, d’où le nom pris par cette famille. Une combe étant une petite vallée, la combe de La Pollatière [la vallée des Pollet] deviendra au fil des ans la Combe Pocatière[4]. Pour sa part, le petit fief Pollet deviendra le fief Saint-Denis de Sainte-Anne. Les premiers censitaires arrivèrent rapidement dans la seigneurie de La Pocatière. Entre 1673 et 1675 s'établirent Jacques Miville Deschênes, Noël Pelletier, Guillaume Lizotte, Jean Mignot dit Châtillon, Nicolas Lebel et Jean Grondin. Sur le plan religieux, des missionnaires desservent deux fois par année les colons. En 1685, une chapelle est érigée dans le fief voisin, celui de Rivière-Ouelle. La première chapelle dans la seigneurie de La Pocatière est construite en 1715. Il s'agit d'un ouvrage de colombage de 60 pieds de long. Le colombage consiste à placer entre les solives des murs extérieurs des cailloux noyés dans le mortier ou de la glaise mêlée d’aigrettes. La construction d'une église en pierre débute en 1731. Elle sera bénite quatre ans plus tard. En 1800, on déplacera le temple religieux plus au centre de la paroisse à l'endroit où s'élève aujourd'hui la cathédrale de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Patrimoine naturel et bâti

Le territoire rural de la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pocatière possède une bonne diversité de paysages allant de la plaine littorale du Saint-Laurent, passant par une série de terrasses, pour rejoindre le plateau de Saint-Onésime. Les visiteurs restent frappés par les collines arrondies de hauteurs variables qui parsèment les basses terres du Kamouraska, entre Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-André-de-Kamouraska. Elles sont nommées les buttons rocheux, les monadnocks ou cabourons. Vous apercevrez entre autres la montagne Ronde, la montagne Pointue, la montagne Thiboutot et la montagne du Cap Martin.
Vue de la montagne Pointue et de la montagne Ronde  Photo : Yvonne Tremblay

Vue de la montagne Pointue et de la montagne Ronde

Photo : Yvonne Tremblay

Quelques belles maisons québécoises plus que centenaires avec leurs dépendances sont présentes sur le territoire de la municipalité.

Photo : Aline Tardif

La maison du Régisseur, située sur l’ancien site de la Ferme expérimentale fédérale

Mise en valeur du patrimoine dans la MRC de Kamouraska

La MRC de Kamouraska accompagne les municipalités en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine. Elle soutient les inspecteurs municipaux, les comités consultatifs d’urbanisme et les propriétaires résidentiels dans la mise en œuvre de ces mesures. Pour plus d'informations sur tout ce qui concerne la mise en valeur du patrimoine et l'accès aux fiches d’inventaire des 17 municipalités et au rapport synthèse , consultez la section Mise en valeur du patrimoine du site internet de la MRC de Kamouraska.